Je le suis depuis longtemps, et j’ai l’impression qu’il glisse de plus en plus explicitement vers la question des communs. Ca serait intéressant d’imaginer un temps de débat public autour des communs avec lui.
L’autre énorme avantage de la situation est qu’elle ouvre la possibilité d’inventer une nouvelle Terre qui n’est pas le globe, notamment avec l’approche des « communs ». Je discutais avec un de mes voisins, qui est un activiste des « communs ». Dans un coin d’Allier où les gens ne s’en sortent pas, il crée cinq ou six jobs à plein temps, parce qu’il a changé le mode juridique de l’attribution des emplois. C’est sensationnel ! Je n’exagère pas quand je dis qu’il s’agit de la découverte d’une nouvelle Terre. C’est là qu’on est de nouveau dans la « cosmologie ». On est comme au XVIe siècle. Des aventuriers découvrent une Terre nouvelle et ça change tout. Elle a des plis, des propriétés, une complexité, des ressources et une hétérogénéité extraordinaires. Cela va tout changer. Dans la religion — on a déjà l’encyclique du pape —, dans les arts, on trouve un tout nouvel intérêt pour la question du sol, de la terre, de l’appartenance et de Gaïa.