La start-up Komunn, un exemple de Commons Washing (ou pas ?)

Bonjour,

La presse annonce le lancement d’une start-up dénommée Komunn : http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2017/10/30/komunn-l-appli-qui-se-reve-en-bon-coin-des-services_5207662_1656994.html

Elle affirme vouloir “pirater l’ubérisation” et se présente comme un “LeBonCoin des services” : une place de marché où les indépendants pourront proposer leurs offres, mais en restant libres de fixer leurs prix et avec une commission pour la plateforme limitée à 5%, là où Uber prend 25%.

Est-ce que ces engagements suffisent à la ranger du côté des Communs, comme son nom le laisse entendre ? Ou est-on plutôt en présence d’un cas de Commons Washing ?

J’ai bien ma petite idée, mais qu’en pensent les membres de ce forum ?

A+

Calimaq

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Qd bien même on pourrait réfléchir à envisager “une place de marché” virtuelle comme commun, eux n’ont pas l’air de s’être embarrassés de cette coquetterie. Entre “gestion honnête” (qui reste à confirmer) et “gestion en Commun”, y’a un boulevard quand même… bref, hormis le titre :sleepy:

La réponse est oui. C’est même pire que du commons washing…

Je n’ai pas hésité à les cartoucher ouvertement sur Twitter.

J’avais rencontré Stéphane CLARET dans un bar avec Jérôme Pimot il y a plusieurs mois (il avait contacté Jérôme), j’ai encore la carte de visite…
Le mec nous avait exposé son projet, qui n’a donc rien de spécial : des auto-entrepreneurs qui proposent leurs services moyennant paiement, et la plateforme prélève une commission.
Bien entendu, je ne lui avait pas craché à la gueule dans le bar, mais je lui avais dit que son service ne faisait pas du tout avancer le schmilblick, que c’était une énième plateforme capitaliste.

Le mec a osé dire qu’il était anarchiste, alors que c’est un libertarien.
Strictement aucune reflexion sur la protection sociale des travailleurs, il trouve le statut auto entrepreneur très cool.

Ce qu’il faut savoir (on a des « petits oisillons » comme Varys dans Game Of Thrones), c’est que ce mec est soutenu par… Denis Jacquet de uberisation.org (un lobbyiste pro-ubérisation)
Il « surfe » sur la vague de mécontentement face aux plateformes de type Uber (il a même marqué « stop uberisation » dans sa bio Twitter), mais on sait de source sûre que c’est via Denis Jacquet qu’il a eu ce papier dans Le Monde.

Comme je le disais dans ma « conversation » Twitter, il faut se souvenir que les communards sont des gens qui ont été massacrés pour s’être révoltés ! Oui, je suis très énervé…

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