Merci pour cet article, qui ouvre de nombreuses pistes pour des études de cas plus précises.
La littérature scientifique existante devrait permettre de poser la question au niveau de Debian, dont le modèle de gouvernance est déjà bien étudié.
Wikimédia/Wikipédia est cité plusieurs fois, mais je ne le ferais pas dans cet article: ce n’est pas un logiciel.
Je commente à la volée quelques lignes:
Si un changement dans les règles de partage intervient, il est décidé par l’ensemble de la communauté.
Cela suppose que (1) les règles soient explicites, que (2) les changements soient annoncés d’avance et cela ne dit pas comment « l’ensemble de la communauté » est représenté. Ce serait intéressant de vérifier si (1) et (2) sont respectés dans les projets libres - quand au troisième point, je pense qu’il est rarement posé, l’état par défaut étant une sorte de dictature éclairée: le(s) mainteneur(s) décident seul(s), mais chacun est libre de s’exprimer et les bons mainteneurs ne se mettent pas à dos leurs contributeurs, réels ou potentiels.
1/ délimitation claire de l’objet de la communauté et de ses membres
Pas sûr que ce soit toujours si évident: un logiciel peu soudain voir l’horizon de son usage changer, c’est un objet mouvant, qui peut être amené à intégrer d’autres contenus. Donc à un instant t
c’est juste, mais dans le temps c’est plus compliqué. Les ressources immatérielles (et fonctionnelles, comme les logiciels) me paraissent par nature moins facilement délimitables que les ressources naturelles.
5/ un système gradué de sanction pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté
Sur ce point, les mainteneurs de logiciels libres peuvent souvent déléguer: l’un des avantages de faire partie du projet GNU, pour un logiciel, est de savoir que la Free Software Foundation pourra le représenter devant les tribunaux en cas de problème. Mais là encore, il faudrait plus d’éléments empiriques pour se rendre compte de la situation globale.
A suivre !